Des années de traditions obligent... || Cassidy 1453055880-header-fullhd
POUDNOIR
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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Des années de traditions obligent... || Cassidy

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    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
    | Mangemort ;; Directeur de la Justice Magique
    Chapman Rosier
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MessageSujet: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyLun 18 Juil - 16:32


« Je me demande ce que vous avez en tête, père.  Nous ne sommes plus à votre époque, pardonnez moi de vous le dire. On ne peut plus arranger les mariages aussi facilement que cela. Franchement, vous croyez que ça peut marcher ? Et s'ils ne s'apprécient pas ?
- Le mariage n'est pas une question de sentiment, uniquement d'intérêts et de caractères compatibles. Il arrive même que ça fonctionne même avec des personnalités contraires. Regarde toi et Grace.

- Père...mon mariage n'est pas heureux, vous le savez, tout comme celui d'Evan ne l'était pas. Voulez-vous d'une nouvelle Kate ou d'une nouvelle Grace ?
- Certainement pas. Mais c'est une opportunité à saisir, Donovan. Nous serions idiots, Edward et moi, de ne pas essayer. Je vais déjà rencontrer cette gamine, et nous allons arranger quelque chose avec Evan.

- Comme vous le souhaitez, père. » Donovan haussa les épaules, et se leva pour partir : « Voulez-vous me faire plaisir ? Rouvrez Red Rose Castle. Remettez à flot La rose des mers. Je vous vois tous les jours vaquer à vos occupations, tous les jours penser à l'avenir de cette famille. Prenez du temps pour vous, ou mieux, recevez Cassidy Faulkner-Nott là-bas. Montrez un peu ce que vaut notre famille. Je ne crois pas que nous résumions à ce manoir, à quelques souvenirs et des portraits. »

Pas de réaction de la part de Chapman, sinon le même regard froid que d'habitude et qui signifiait que Donovan pouvait se retirer. Le vieux mangemort s'absorba dans la contemplation du portrait de sa femme, et son fils disparut sans qu'il ne le remarque vraiment. Le prêcheur détestait qu'on lui rappelle ses échecs. Globalement, il avait bien mené la barque familial, et le temps qu'il avait passé jusqu'à là comme chef de famille s'était passé sans trop d'accrocs. Mais ceux qui s'étaient produits étaient énormes : il fallait bien avouer qu'il n'avait pas eu la main heureuse avec les mariages. Donovan et Grace étaient comme chiens et chats et ne pouvaient pas s'encadrer. Quant à Kate, elle n'avait même pas eu la décence de jouer la veuve éplorée. Il aurait du savoir que ce serait une mauvaise idée : même s'il connaissait bien Augustus, le frère de Kathryn, le reste de la famille, à commencer par le vieux Manilius, était indubitablement pourri jusqu'à la moelle. C'étaient tous des merlinistes et il aurait du savoir qu'il n'y avait rien à en tirer. Au moins Grace avait elle la décence d'appartenir aux rangs du Seigneur des Ténèbres et de servir la cause puriste.

Cassidy Faulkner-Nott donc. Le gotha international des sang purs disait du côté sud-africain de la famille de cette jeune fille qu'ils étaient puristes mais modérés – en tout cas plus que les Rosier, ce qui de toute manière, n'était pas bien difficile – ce qui restait mieux que bourbiste. Quant aux Nott, il connaissait Edward et c'était avec lui qu'il avait organisé tout son petit manège. Tout ceci sur la base d'un article de Sorcière Hebdo. Salazar, que les choses se perdaient ! Il lisait tous les journaux tous les jours, du plus puriste au plus merliniste, et n'appréciait guère les rumeurs de ce torchons, mais il faisait feu de tout bois. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu de mariages entre sa famille et celle d'Edward, et ils avaient deux candidats libres, pourquoi ne pas essayer ? Restait à voir, en effet, qui était Cassidy Faulkner-Nott. Son père, Hypérion, était bien connu de Chapman : il appréciait assez Hypérion, sa tenacité, son caractère, son extrémisme, pour passer outre ses excès et sa sale profession – le mangemort trouvait que les journalistes savaient de moins faire leur métier, malheureusement. Il se demanda si la jeune fille avait le même caractère que son père. Déjà, il n'était pas marié avec Demelza Faulkner. Dans quoi allait-il encore s'embarquer ? Il se leva pour donner des instructions aux majordomes lorsqu'une voix, venue directement d'un tableau, l'arrêta net. Celui de Joséphine.

« Tu devrais faire ce que Donovan dit. Il a raison, et tu le sais. »

Il ne daigna pas se retourner, et répondit avec une certaine douceur, ouvrant la fenêtre du balcon, qui donnait sur le jardin :

« C'est difficile, de retourner là-bas. Evan n'est plus là, et toi non plus.

- Tu as toujours dit que rien n'était facile. Pas même d'aimer ce qui nous est le plus cher.
- C'est vrai... » Il répéta d'une voix rêveuse, ce qui était rare chez lui : « C'est vrai. »

Lorsqu'il se retourna pour faire part au portrait de sa décision, sa femme avait disparu. Il la retrouva dans le cadre de l'autre manoir, sur la Riviera, dans la résidence originelle des Rosier. Il fit rouvrir tout le château, fit envoyer une invitation à Cassidy Faulkner-Nott, précisant le jour et le lieu du rendez-vous – à savoir donc Red Rose Castle – et le fait qu'un domestique viendrait la chercher à Londres – monsieur Edward Nott était également attendu. Enfin, si Edward daignait se montrer : il avait dit qu'il viendrait peut-être accompagner sa petite fille, mais son vieux camarade restait un homme très pris. Habitué à gérer des enfants – car en cinquième année à Poudlard, on restait une enfant – en la présence d'Alice, Chapman ne lui en voudrait pas s'il ne venait pas chaperonner sa petite-fille. Quoique les usages le recommandassent. On verrait bien.

Le jour de ladite visite, il fit remettre le bateau à flot, et finissait de superviser l'installation de celui-ci dans le petit port de plaisance lorsque son majordome principal, Edgar, l'informa qu'il pouvait faire passer prendre la jeune mademoiselle Faulkner-Nott si monsieur Rosier le désirait. Il approuva de la tête et donna quelques dernières instructions :

« Vous ferez également préparer un thé convenable, Edgar, nous le prendrons sur le bateau. Faites moi prévenir lorsque mademoiselle Faulkner-Nott sera ici. »  

L'élégant voilier blanc se balançait doucement sous une bise légère. Il faisait assez chaud pour un mois de juillet anglais. Ne restait plus à espérer que la fille d'Hypérion n'avait pas le mal de mer. Il s'installa à l'ombre, dans son bureau à bord du bateau, parcourant quelques rapports avant de se pencher sur un ouvrage concernant la politique magique américaine. C'est dans cette lecture qu'il était plongé lorsqu'Edward lui signala que mademoiselle Faulkner-Nott était là. Il remonta sur le pont au moment où cette dernière grimpait à bord. Edgar installait quant à lui du thé glacé de la meilleure facture, des scones et tout l'accompagnement possible que l'on attendait de la part d'un thé traditionnel chez les sang purs. Élégant dans son costume crème, Chapman serra la main de la jeune fille :

« Miss Faulkner-Nott, enchanté. »
Personne sur le voilier n'avait l'air véritablement enchanté, mais Chapman, a défaut d'être sympathique, restait un homme courtois. «  J'ignore ce que devient votre grand-père, mais il est sensé nous rejoindre. Prenez place en attendant. Je crois que vous êtes déjà allée sur la Côte d'Azur. Le temps est un peu moins chaud ici, mais il est de tradition de ressortir notre Rose des Mers pour l'été. » Il prit place en face d'elle, et eut pour la première fois un sourire – aussi glacé que le thé, cependant. « Alors, j'ai appris que vous faisiez la couverture des magasines avec mon petit-fils. Cette époque ne se lasse pas de m'étonner. »
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    | Gryffondor ;; 6ème année

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Cassidy H. Faulkner-Nott
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Des années de traditions obligent... || Cassidy Empty
MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyMar 19 Juil - 12:44

« CAS-SIIII-DYYY »

Un cri vint rompre le silence qui régnait sur le manoir gallois des Nott. Profitant de ce qu’elle était venue passer quelques jours de vacances chez son grand père, Cassidy avait investi le grand parc de la propriété afin de parfaire son entraînement de quidditch. Accompagnée de son oncle Théo, elle essayait d’attraper le vif d’or, tout en évitant les cognards que celui-ci lui envoyait. Elle venait de repérer la petite boule dorée, flottant près d’un massif de pins, lorsque la séance d’entraînement fut interrompue par un appel bref mais péremptoire de Nott Sr.  Elle poussa un soupir et se dirigea vers la bibliothèque.

Cassidy se posa délicatement sur le balcon, laissa son balai contre le mur et entra.

« C’pas moi, j’ai rien fait ! » déclara-t-elle préventivement, tout en allant rejoindre son grand père à son bureau.
« Tu rentres par les fenêtres toi maintenant ? »
« J’étais en train de m’entraîner et c’était le plus rapide. » Répondit-elle avec un haussement d’épaules « Tu voulais me parler de quelque chose ou tu aimes juste crier mon nom quand tu t’ennuies ? »
« Non, jeune impertinente, mon vieil ami Chapman Rosier m’a invité à une partie en mer sur son voilier, la semaine prochaine, et je me suis dit que ça te ferait plaisir de m’accompagner. »
« Mmmh » Cassidy jeta un regard soupçonneux à son grand père « Ça n’a rien à voir avec cette histoire de Sorcière hebdo j’espère ? »
« Très chère, le monde serait alors tombé bien bas, si Chapman Rosier s’abaissait à de telles lectures. Tiens, ton invitation. » Il tendit le parchemin à sa petite fille.

Cassidy prit place dans l’un des fauteuils, et passa ses jambes par-dessus l’accoudoir, pour lire à son aise. Une invitation rien que pour elle, c’était chic. Signe de sa majorité approchante sans doute, elle n’était plus seulement accompagnatrice de son grand-père, mais une invitée à part entière.
En tout cas, pour une simple sortie en mer, c’était une organisation millimétrée. Quelqu’un viendrait la chercher à Londres pour l’accompagner jusqu’à Brighton. Visiblement le vieux Rosier était plutôt du genre control freak. Mais ce n’était pas une raison pour refuser, une balade en voilier, ça promettait d’être amusant. Cassidy adorait le bord de mer.

« Super.» Elle se leva et alla embrasser son grand père « Merci de lui avoir demandé de m’inviter. »
« C’est rien. Il faut bien que tu sortes un peu, tu ne peux pas continuellement restée enfermée, avec ce chat. » Il pointa un index accusateur sur Nietzsche, elle aussi venue en vacances chez papy, et présentement, en train de se faire les dents sur sa plume favorite.

« Bon, si c’est tout, je retourne m’entraîner. » Elle repassa sur le balcon pour y récupérer son balai. Mais Edward Nott l’interpella, une fois de plus.
« Une dernière chose, je compte sur toi pour avoir une attitude et une tenue appropriée lors de cette sortie. »
« Pour une sortie en bateau ? Moui, j’me demande bien où je vais trouver un perroquet et une jambe de bois. »
« Cassidy, prend les choses au sérieux tu veux ? »

Mais la gamine avait déjà enfourché son Nimbus 2002 tout neuf, et fonçait après le vif d’or tout en évitant les cognards sournois de son oncle. Son grand-père la regarda s’éloigner avec un haussement d’épaule, puis retourna s’assoir à son bureau.

« Brave petite… » Murmura-t-il, plutôt content de son plan.

Il récupéra sa plume et éjecta la chatte grise de son bureau. Celle-ci alla se réfugier sous un fauteuil, lui jetant un regard qui manquait de tendresse. Indifférent, il rédigea une lettre pour Chapman Rosier, l’informant que le plan Nott-Rosier était lancé.

Le jour dit, Cassidy se prépara avec un soin inusité. Elle choisit une robe de sorcier, simple, d’un vert d’eau, tout à fait estival. D’après ce qu’elle avait pu apprendre sur Chapman Rosier en fouinant dans les archives de la Gazette, c’était quelqu’un de plutôt traditionnel, alors autant rester sobre. Elle attrapa ensuite le dernier numéro de Sorcière Hebdo, grimaça une fois de plus devant la couverture qui la mettait en scène avec Evan et chercha la page coiffure. Preuve du sérieux avec lequel elle prenait les demandes de son grand-père, elle essayait même de domestiquer sa longue tignasse. Un sortilège de coiffure ? Qui perdait son temps à inventer des trucs pareil ? D’un coup de baguette, deux tresses se formèrent et s’enroulèrent avec élégance. Elle jeta un coup d’œil à son reflet, ce n’était pas aussi réussi que dans le magazine, mais c’était tout à fait présentable, en tout cas bien plus que d’habitude. Elle attendrait donc encore un peu avant de le jeter dans la cheminée.

L’heure du départ approchait, Cassidy descendit au salon, attendre qu’on vienne la chercher. Tandis qu’elle réajustait sa robe, Séraphita Faulkner l’interpella.

« Chez qui tu vas boire le thé déjà ? »
« Chez un ami de grand-père, Chapman Rosier. »
« Je me souviens de lui, quand j’accompagnais mon mari, feu ton grand-père, aux soirées du ministère… »
« Hum c’est super » coupa Cassidy tout en lissant un faux-pli de sa robe « Et c’était juste avant ou juste après l’extinction des dinosaures ? »

La dernière chose dont elle avait besoin c’était d’entendre une chronique mondaine tenue par une vieille folle qui n’était justement par sortie de chez elle depuis la mort de son mari, depuis donc 10 ans maintenant. D’ailleurs un claquement sonore vient interrompre la conversation, quelqu’un venait de transplaner dans le jardin, l’accompagnateur certainement.

« A ce soir, grand-mère. » elle lui adressa une signe de la main et sorti.

L’homme l’accueillit avec toute la distinction exigée et lui expliqua qu’ils transplaneraient jusqu’à la Riviera où était amarrée le Rose des Mers, où l’attendait Mr Rosier et Mr Nott. Elle appuya sa main sur son bras et ils disparurent dans un bruit sec.

Arrivée sur la Riviera, Cassidy jeta un coup d’œil rapide à son image dans une vitrine, pas un froissement sur la robe, pas une mèche qui ne dépassait de sa coiffure et pas l’impression d’avoir les entrailles sens dessus dessous, pour sûr, ce type là transplanait avec plus de délicatesse que son père, c’était un changement agréable.

Elle grimpa à bord du bateau et serra la main du vieil homme qui l’accueillait.

« De même. » répondit Cassie tout en prenant place sur une banquette.

Elle accepta un verre de thé glacé, tout en espérant que son grand père ne tarderait pas à arriver. Sans bien savoir pourquoi, elle trouvait l’ambiance un peu gênante.

« Oui mon père m’emmène souvent en vacances en France, mais je n’étais jamais montée sur un si beau voilier. »

Ça pour une belle embarcation, c’était une belle embarcation. Enfin pour ce que Cassidy y connaissait en bateau. Par contre elle s’y connaissait en scones, et ceux-ci avait l’air délicieux. Elle fit signe pour qu’on lui en apporte un. Même si il eut été plus poli d’attendre qu’on lui propose. Cassidy possédait de nombreuses qualités, mais la distinction et la délicatesse n’en faisait pas parti.

« Aaaaaaah, encore cette histoire de Sorcière Hebdo ? » elle leva les yeux au ciel en soupirant. Incertaine de ce que pouvait signifier le sourire façon iceberg du vieux Rosier elle s’empressa de se justifier « C’était un malheureux concours de circonstances, il n’y a rien entre Evan et moi, Rien. Du. Tout.» ajouta la gamine, tout en tartinant son scone d’une généreuse dose de crème aigre.

Sentant qu’elle venait peut être de marcher dans un traquenard elle leva ses yeux verts et inquisiteurs sur Rosier Sr.

« C’est à cause de cette affaire que vous m’avez fait venir ? »

La subtilité, c’est pour les mous du genou.  
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    Chapman Rosier
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyVen 22 Juil - 12:24


L'éducation de Chapman Rosier lui avait appris quelque chose d'essentiel : la signification de son nom. Le patronyme Rosier ouvrait toutes les portes ; en contrepartie, il donnait lieu à des responsabilités importantes et qui étaient devenues les autres valeurs fondamentales de son éducation. La valeur de l'exemple, pour commencer. Il était un chef de famille, et il devait montrer, en tant que patriarche, la voie à suivre pour tous ses descendants, mais aussi pour le reste de la société sorcière. Il était un membre de l'Elite, et il appartenait aux membres de l'Elite d'initier le reste des sorciers, de les aider à s'élever vers le purisme. Il avait la charge de préserver la pureté et la culture magique. Et tout cela passait par un certain état d'esprit qu'on pouvait résumer en quelques qualités et défauts. Il se devait d'adopter un comportement moral et juste – ce qui voulait dire qu'il fallait respecter les convenances. Un grand mot, les convenances, qui regroupait tous les usages plus ou moins étranges des sang purs – usages qui n'auraient pas été déplacé dans le vieux milieu aristocratique moldu conservateur, au risque d'énormément déplaire à Chapman. Il possédait aussi un certain amour des traditions, aussi. Rosier Sr vivait dans un monde révolu depuis longtemps.

Résolument conservateur, il n'adhérait ni à la mode, ni à la musique, ni à la culture sorcière, regardait avec un mépris absolu l'évolution de la société, le rock, la fête, et la débauche de la première année du ministère Malefoy. La bonne société dansait, mais il vivait toujours reclus dans son manoir, donnait des réceptions où on s'habillait élégamment, allait dans des clubs sorciers dont les mœurs dataient de la même période que ses idées, c'est-à-dire du dix-neuvième siècle, sans jamais se remettre en cause. Car Chapman Rosier avait foi en ce qu'il croyait, et ce en quoi il croyait, c'était le purisme, et la valeur supérieure de sa famille. Il n'allait donc pas s'abaisser à ces mœurs dépravés et ridicules. Il décidait encore de sa vie, et il pouvait à peu près ordonner à sa famille – avec plus ou moins de succès, certes.

Ce que personne n'avait appris au vieux mangemort, et ce qu'il n'apprendrait jamais, puisqu'à son âge, il ne changerait guère, c'était la valeur des sentiments, de la gentillesse, et surtout l'intérêt de les exprimé. Il connaissait depuis toujours la dureté et le mépris, deux vieux alliés à la source de toute sa personnalité. Oh, Chapman Rosier connaissait la fierté, celle de son nom et celle de ses descendants lorsqu'ils faisaient de bonnes choses, mais il était hors de question de l'exprimer : ils seraient devenus prétentieux et incapables à force de compliments. De plus, ils n'étaient pas très doués, il suffisait de voir Adrian pour s'en rendre compte, à la base, il n'avait donc que peu de motifs de fierté. Il fallait dire aussi que la propension de Chapman à se vexer et à être déçu par les gens était tout aussi élevée que les objectifs qu'il leur fixait et qui pour la plupart, étaient impossibles à tenir.

Ca ne voulait pas dire qu'il n'avait pas une forme d'affection pour sa famille. Il se dévouait corps et âme à la réussite du purisme autant qu'à celle des Rosier, mais c'était sans doute cela, le problème. Il en oubliait totalement les personnes, qui s'effaçaient devant l'entité familiale. Oh, il les aimait, dans le fond, n'aurait pas supporté qu'on les touche : il était le seul à pouvoir être d'une dureté extrême avec eux, parce qu'il en attendait beaucoup. Trop. N'importe qui de sensé n'aurait pas essayé de monter un mariage sur la base d'un article people irréaliste. N'importe qui aurait compris que c'était du vent et que ça ne reposait sur rien. Et n'importe qui aurait compris qu'Evan était un gamin inconséquent et trop sur de lui, trop frimeur, pour être marié si jeune. Il fallait donc noter que Chapman était au courant de tout cela, mais qu'il s'en fichait éperdument. Ses plans ne tenaient pas compte des gens, seulement de l'intérêt familial. Et un peu de leur personnalité. Il était vrai qu'il avait fini par apprendre des mariages de ses deux fils qu'il valait mieux trouver des personnalités supportables et compatibles avec celle de l'autre époux.

Ca avait été son cas avec Joséphine Parkinson. Ils s'étaient supportés, avaient appris à s'apprécier. Telle était la seule faille qu'on avait pu observer chez Rosier dans toute son existence. Lorsque sa femme était morte, il en avait été profondément affecté, et l'était encore aujourd'hui. Mais peu importait son cas. Il était là pour des mondanités – il n'aimait pas les mondanités, mais avait appris à les organiser. Il sourit de nouveau avec froideur, mais accepta le compliment sur le voilier de bonne grâce :

« Il paraît que nous sommes des gens de mer. Cela fait quelques années cependant que ce bateau  n'a pas levé l'ancre, mais cela reste un endroit agréable. »
Il se fit servir un verre de thé glacé, lui aussi. « Qu'avez vous vu en France ? La Bibliothèque Nationale Sorcière est une richesse merveilleuse. On y apprend beaucoup sur l'histoire de la sorcellerie. » Les patisseries, très peu pour lui. Il les abandonna à la gamine, et continua paisiblement : «  Enfin ! Je me doute qu'à votre âge, les livres d'histoires poussiéreux ne vous intéressent guère. »

C'étaient des questions banales, mais Chapman essayait de se faire une idée sur son interlocutrice. Son fils Evan était un gamin intelligent et pertinent à seize ans : peut-être en était-il de même pour Cassidy Faulkner-Nott. Quoique ce ne fut pas précisement la délicatesse qui la caractérisa. Cependant, il apprécia son honneteté. Le vieux mangemort détestait les flagorneries et était naturellement franc, quitte à déplaire à ceux à qui il disait la vérité.

« Que voulez vous, ils en ont tellement parlé que même les gens de mon âge vénérable n'ont pu y échapper. »


Il continuait à ne pas sourire, ce qui devait être un peu déstabilisant : personne ne savait jamais si Chapman Rosier avait une certaine forme d'humour ou non. En vérité, cette dernière existait, mais se différenciait tellement peu de la simple moquerie qu'il était compliqué de la deviner. Il eut un signe de tête appréciateur lorsqu'elle évoqua les véritables raisons de son invitation.

« Vous êtes une jeune fille intelligente, miss Faulkner-Nott, vous comprenez vite. Aussi je vais être franc, oui, c'est pour cela que vous êtes invitée. »
Il marqua une légère pause : « Nous savons qu'il n'y a rien entre vous et Evan, avec votre grand-père. » Qui était définitivement en retard, ça ne serait pas porté à son crédit. « Et nous savons aussi qu'il n'y a pas eu d'alliance entre nos deux familles depuis longtemps. » Il marqua une légère pause. « Comprenez moi bien, ce sont deux choses différentes. Nous n'essayons pas de rendre réelle l'idée de Sorcière Hebdo, et de créer artificiellement une histoire d'amour – je n'ai pas versé de filtre d'amour dans votre thé, rassurez vous, et ne crachez pas, c'est du plus mauvais effet, je vous l'assure. » Nouvelle pause. Rictus froid. « Nous réfléchissons aux conditions et à la possibilité d'une potentielle alliance – une affaire dénuée de tout sentiment amoureux, comme vous pouvez le constatez. » Il la désigna d'un index inquisiteur. « Je connais mon petit fils, je ne vous connais pas. Donc, j'ai décidé d'en apprendre plus sur vous. »

Histoire de ne pas faire échouer un troisième mariage ? Oui, peut-être. Ou d'éviter une nouvelle calamité.
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Cassidy H. Faulkner-Nott
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyVen 22 Juil - 20:55

Cassidy n'était pas tout à fait à l'aise, pas étonnant qu'Edward Nott et Chapman Rosier soient amis, il sortaient du même moule. Sauf que l'un était son grand-père et qu'elle s'était habituée à lui et à son caractère ombrageux et l'autre était juste un vieux sinistre avec qui elle n'avait aucun lien. Pas étonnant qu'il se soit retrouvé à la justice magique, il présentait certainement de très forte similitudes avec une porte de prison. Cassidy souhaitait de tout son cœur que son grand-père arrive rapidement, comme ça, les deux papys parleraient de leurs machins de papy et elle pourrait profiter de la balade.

Mais pour l'heure elle devait gérer seule cette situation gênante, et très honnêtement elle ne savait pas bien quoi répondre au monsieur. Elle se contentait de hocher gentiment la tête et de boire de temps en temps une petite gorgée de thé pour se donner une contenance. Heureusement la conversation dévia finalement sur un sujet quelle maîtrisait, les livres, elle pu se détendre un peu et agir comme une personne naturelle.

« Oui, on est allé à la bibliothèque nationale, c'était merveilleux, je n'avais qu'une envie c'était d'établir le campement dans une allée discrète et de passer la semaine là bas. Mais papa voulait voir la plage, alors... » Comme une personne naturellement dérangée dans sa tête surtout.

« Oh non, y'a beaucoup de jeunes qui adorent les livres. » protesta la mioche.

C'était l'une des très nombreuses choses qui l'exaspérait, les jugements à l'emporte pièce sur la jeunesse. Les jeunes n'ont aucune culture, les jeunes n'aiment pas lire, les jeunes n'ont aucune idée et ne s'intéressent pas à la politique de toute façon. Si les vieux prenaient la peine de s'intéresser à eux plutôt que de décréter sans même leur avoir parlé les jeunes ci, les jeunes ça, les jeunes justement auraient bien pu les surprendre.  Mais après ça, fallait pas s'étonner si les adolescents n'avaient nullement envie de s'ouvrir à leurs aînés, ils se savaient jugés, et mal par dessus le marché, d'avance.

« Et pour mon cas, surtout les volumes d'histoire de la magie, c'est une de mes matière préférée à l'école. »

Comme si une héritière de la famille Nott aurait eu un autre choix que d'aimer l'histoire de la magie, c'était une tradition familiale, et aucune maison de sang-pur n'avait produit autant d'historiens célèbres. Mais Cassidy n'avait même pas besoin de se forcer, pour l'honneur de la famille, elle était une véritable passionnée, et la somme des ses connaissances dans ce domaine dépassait de très loin le niveau de l'élève moyen, et même celui du sorcier de la rue.  Elle était souris dans la grande bibliothèque du manoir depuis qu'elle savait lire, et on la laissait se vautrer dans les tomes plus ou moins moisis à sa guise.

Et juste quand elle commençait à s'ouvrir, le vieux Chap lui assénait un coup de massue sur la tête.

L'après-midi avait pourtant si bien commencé, elle avait été escortée comme une véritable lady qu'elle ne serait jamais, elle était bien installée sur une banquette confortable, la thé était délicieusement glacé, les scones moelleux et l'air marin lui fouettait agréablement le visage. Et d'un coup cette absurde histoire de Sorcière Hebdo remontait à la surface pour lui gâcher son plaisir. Elle aurait vraiment du écouter son impulsion première, mettre la main sur tout les exemplaires existant et en faire un joyeux bûcher.

Cassidy se redressa et fixa l'ancêtre. Non toujours aucun sourire. C'est qu'il était sérieux avec ce foutu torchon. Vraiment, cet article le travaillait au point qu'il se donne la peine de sacrifier son précieux temps pour organiser un thé avec une gamine de quinze piges. Le monde allait peut être bien changer de base, finalement. En tout cas, tout ça devenait beaucoup trop sérieux et prenait des proportions inquiétantes. Si elle n'y prenait pas garde, un de ces quatre matins, sa mère allait émerger de la planète Sainte Mangouste et lui demander des comptes sur cette histoires de fiançailles. Bien que pour l'instant l'histoire ne semblait pas avoir atteint les oreilles de Demelza Faulkner, qui ne s'adonnait certainement pas à des futilités, du genre la lecture des magazines féminins, sans quoi la mère poule nous aurait déjà fait une attaque.

« C'est vrai. » Elle opina du chef lorsque le Mangemort lui fit remarquer qu'elle était une jeune fille intelligente (enfin autant que puisse l'être une gamine de quinze ans), elle le savait parfaitement et jugeait sévèrement les autres par rapport à son propre niveau.

« Et mon grand-père justement, aurait du m'informer du but de cette invitation. » Elle fronça les sourcils, elle était bien incapable de manipuler les autres pour parvenir à ses fins et détestait qu'on lui joue ce genre de tour. « Bon après honnêtement, si je l'avais su, je ne serai pas venu. »

Si Chapman aimait les vérités bruts de décoffrage, il allait être servi. Cassidy ne s'embarrassait jamais de flatteries ou de manœuvres compliquées, elle allait droit au but et disait haut et fort ce qu'elle avait à dire. Et tant pis si les autres avait besoin d'être cajoler à tout bout de champ, pas le temps de niaiser pour la Gryffondor.

Son regard devint soudainement plus perplexe. La phrasé était ampoulé et les circonvolutions élégantes, mais si elle savait encore ce que parler voulait dire, on était en train de lui proposer une alliance entre les Nott et les Rosiers, et une alliance du genre matrimoniale encore, sans se préoccuper de la compatibilité des deux partis. Heureusement pour les deux vieux maquereau qu'Hypérion était encore en vacances, sans quoi ça aurait encore fait un drame. Son père n’apprécierait sans doute pas qu'on pousse sa nubile fille dans les bras d'un tel voyou, même de bonne famille.

« Vrai, vous manquez pas de souffle grand-père et vous. » se contenta-t-elle d'observer.

L'attirer dans un traquenard pareil sur la base d'une couverture de tabloïd. Elle allait peut être bien finir par attaquer cet vermine de journaliste en justice, motif, ruine d'une vie, jusque là tranquille, d'adolescente. Circonstance aggravante, le prétendant lui donnait des envies de meurtre.

« J'aurai pensé qu'Edward vous aurait tout raconté sur mon compte pourtant. »

Elle imaginait sans problème le portrait que Nott père avait pu dresser d'elle. « Cassidy, c'est une gentille fille, un cœur d'or, un caractère volcanique et des manières qui laissent à désirer souvent, l'influence de sa détestable grand-mère Faulkner. Plus intelligente que la moyenne de ceux de son âge, un bon esprit critique en formation, mais encore naïve et manichéenne. Et une passion gênante pour son idiot de chat. » En substance, ça avait du ressembler à ça.

« Moi je suis normale vous savez. » Elle attaqua un deuxième scone « J'aime les études, je suis à Gryffondor, j'adore mon chat, le quidditch, je joue comme attrapeuse, j'aime les sucreries, je n'ai pas beaucoup d'amis, je suis plutôt une solitaire et les gens me disent souvent que mes sarcasmes sont agaçants » récita-t-elle, volubile.

« C'est intéressant une gosse de 15 ans, non ? » déclara-t-elle moqueuse.

Elle baissa la voix et ajouta, les yeux braqués sur la mer.

« Et j'ai des parents qui se sont jamais aimé. C'est pas agréable ça, je le sais mieux que personne. »
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyLun 22 Aoû - 17:38


D'une manière très honnête, on ne pouvait pas dire que Chapman eut été un jour quelqu'un de jeune. Il n'avait pas été élevé par un homme jeune, son père avait plus de cinquante ans lorsqu'il était né. Il n'avait qu'une sœur qu'il n'aimait pas spécialement, et qui de toute façon, avait une différence d'âge trop importante avec lui pour lui servir de modèle. Il avait rejeté très tôt les choses qui intéressaient les jeunes de son temps – temps reculé certes, mais la plupart des passes temps des adolescents de Poudlard étaient assez immuables – car le Quidditch, les visites à Pré-au-lard, et avoir un comportement de sauvage pour écoper d'une retenue. Non, tout cela était trop frivole pour le jeune Chapman Rosier, qui avec un sens politique aigu, avait déjà l'impression de jouer son destin en fréquentant la bande de Tom Jedusor. Il y avait eu de sales histoires en ce temps là : pour celles ci, il était parfois impliqué, mais torturer des sang-de-bourbe, même à l'échelle réduite d'étudiants de Poudlard, ce n'était déjà plus vraiment frivole. Lorsqu'il avait été à l'université, aussi bien qu'à Poudlard, il n'avait pas fait la fête, il n'avait pas connu des tas de filles, non, il avait étudié, il avait appris à aimer les livres, et il avait fait son devoir en se mariant à une sang pure et en donnant une descendance à sa famille.

Même entouré de ses petits enfants, même en ayant eu des enfants, il n'était pas devenu plus compréhensif envers la jeunesse. Pour rendre justice à Chapman, il fallait bien admettre qu'il n'était devenu plus compréhensif avec personne. Il n'aimait globalement pas les gens : c'était son impression de base sur le monde, qu'il pensait truffé de crétins aimant les frivolités, leur plaisir personnel, et ne s'occupant guère des choses importantes. Des choses sérieuses, intelligentes, qui méritaient qu'on fasse des sacrifices pour elles. Le Sang. La Famille. La Sorcellerie. La Morale. La Tradition. La Culture. L'Histoire. Les valeurs du vieux mangemorts n'avaient strictement jamais bougé, et peu importait l'âge ou le sexe des gens qu'il croisait, s'ils ne les respectaient pas parfaitement, car en plus d'être réactionnaire, Chapman était exigeant, ils tombaient immédiatement dans le carré des crétins, des oublieux, des inutiles, des immoraux, des inintéressants et des nuisibles. Autant dire que personne ne trouvait grâce aux yeux de Rosier Sr et qu'il était assez rare – quasiment impossible – de le voir se fendre d'un compliment.

Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne s'intéressait pas aux gens. Cassidy Faulkner-Nott lui rappelait un peu sa belle-fille, Kathryn Prewett : signal qui aurait du se révéler inquiétant et le faire renoncer à toute espèce de projet marital. Mais c'était le fait qu'on pouvait parler avec Kate, tout autant qu'il pouvait parler avec cette gamine, et que l'une comme l'autre ne manquaient pas de caractère. D'une certaine manière, cela l'amusait – autant que cela pouvait finir par l'agacer : Adrian, comme sa mère, ne manquait pas de caractère, et ils étaient en conflit ouvert quatre-vingt-dix pour cent du temps. Dans un grognement sceptique, cependant, il rajouta :

« La plupart des jeunes lisent ? On ne doit pas fréquenter le même milieu puriste, vous et moi. Ramassis de dévoyés oublieux de leurs racines...enfin bref. »
Oui, il détestait vraiment tout le monde, oui, il était réactionnaire, non, il n'allait pas passer la conversation à le prouver, puisque tout le monde le savait. « Il est rare de voir une exception à cela. Ma petite fille en est une, vous aussi. C'est rare et intéressant. J'ose espérer que vous n'allez pas m'assommer non plus avec Gothric Kroos ? »

Il ne comprenait pas réellement la fascination de sa petite fille pour cet historien, qui n'avait rien de révolutionnaire – ses thèses sociales étaient intéressantes, sans plus. Pour ne rien gâcher, il semblait à Chapman trop modéré dans son analyse des théories de base du purisme. On ne se refaisait pas : mis à part Clarence Thornbull, jeune historien radicaliste du purisme, personne ne paraissait digne d'intérêt pour Chapman Rosier.

« Je n'aime pas trop la supercherie. »
Ce qui était parfaitement vrai : Chapman ne mâchait véritablement ses mots, et il était connu aussi bien pour être une boule de haine à l'état pur que pour déclarer franchement sa haine aux gens. Il détestait le mensonge et la fausseté. Il n'avait pas besoin de tricher. Personne n'aurait du avoir besoin de tricher. Ceux qui mentaient avaient quelque chose à cacher, pas lui. « Je voulais vous écrire franchement pour vous indiquer le motif de cette invitation, mais votre grand-père m'a averti que vous n'y répondriez pas si je le faisais. Vous avez mes sincères excuses pour ce tour de passe passe. » Il ajouta avec calme : « Votre grand-père vous connait bien, je dois l'avouer. »

Il sourit de son même air glacial : ce n'était pas de l'audace, c'était simplement une nécessité, une tentative, une alliance.

« Disons que j'agis au mieux dans l'intérêt de ma famille. Parfois cela nécessite des risques. Y compris celui de lire de mauvais journaux et éventuellement d'essuyer un refus de la part d'une gamine de quinze ans. »
Il but une gorgée de thé et soupira : « Mais rien n'est fait. C'est une approche. Je voulais voir avec qui Sorcière Hebdo avait casé mon petit-fils.  Je dois dire que vous avez l'air plus sérieuse que lui. »

D'avoir plus de personnalité que lui, plus exactement. Evan était un gosse superficiel et vaniteux selon Chapman. Mais cela, il n'en dit rien : Evan savait parfaitement ce qu'il pensait de lui. Il écouta Cassidy faire une sorte de récitation sur sa propre personne et se moquer légérement de lui. Sa réponse fut acerbe :

« Je croyais que les jeunes étaient intéressants, selon vous ? »
Il continua sur le même ton : « Pour vous répondre, oui, ça l'est. J'ai connu le Seigneur des Ténèbres à votre âge. C'était quelqu'un de très intéressant, même à quinze ans, savez-vous ? »

Regard vers la cote. Edward était définitivement en retard. Peut-être avait-il décidé de les planter là, ce que Chapman trouvait gênant, tout de même. Il soupira de nouveau lorsqu'il entendit la jeune fille parler d'amour. Il haussa les épaules :

« L'amour...tout le monde me rebat les oreilles avec ça. L'amour...et ce sont les mêmes qui disent que je pourrais me remarier. La dernière prétendante avait vingt-sept ans et disait qu'elle pourrait me donner un autre fils. »
Il soupira de nouveau. « Pourquoi voulez vous tous caser l'amour dans les histoires de mariage et de couples ? Eclairez moi, vous. Mon mariage n'a jamais compris cela, pourtant il a tenu jusqu'à la mort de ma femme, et elle me manque aujourd'hui tout de même. Pourquoi est-ce si important, face à la confiance, à l'amitié, au temps, aux épreuves, alors que ce n'est qu'une émotion périssable ? »

Cynique. Jusqu'au bout. Il ne croyait en rien, sinon au devoir. Mais peut-être qu'il se trompait. Peut-être même qu'il se trompait sur son compte et qu'il avait aimé sa femme, lui aussi. Comme tout le monde. Comme la masse grouillante qu'il détestait. Et ça, ça l'aurait beaucoup emmerdé, Chapman Rosier, d'être comme tout le monde.
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Cassidy H. Faulkner-Nott
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyMar 23 Aoû - 15:59

Cette conversation prenait un tour terriblement ennuyeux. Cassidy n’aimait déjà pas beaucoup passer du temps avec des gens, en règle général, et encore moins avec des vieux. Elle n’aimait pas les adultes, leur façon de la prendre de haut et d’agir comme si ils savaient toujours tout mieux qu’elle. Et par en effet pervers, plus l’adulte en face était proche du cercueil, plus il était persuadé qu’il avait la science infuse, et que le temps qu’il avait passé à se faire chier à deux cents de l’heure dans son existence minable lui donnait toutes les réponses. Elle préférait encore perdre tu temps avec des adolescents à la tête vide qu’avec des vioques qui savaient tout sur tout.

« Puisque vous avez déjà toutes les réponses. » se contenta-t-elle de souffler avant de se replonger dans son verre de thé glacé.

Elle n’allait pas perdre son temps à essayer de convaincre un vieux grincheux que, oui, les jeunes aimaient lire et s’instruire, certains tout du moins. C’était un combat perdu d’avance, tout ce qu’elle avait à y gagner c’était que les glaçons au fond de son verre fondent et qu’après elle se retrouve à boire de l’eau tiédasse avec un vague arrière-goût de thé. Le jeu n’en valait pas la chandelle.
Cassidy aurait aussi très bien pu lui faire remarquer qu’elle ne fréquentait aucun milieu, puriste ou non. Mais une fois encore elle n’en voyait pas l’utilité. Si elle devait confier ses problèmes de sociabilité à quelqu’un, ça ne serait certainement pas à un vieux qu’elle ne connaissait pas. Déjà qu’avec les  ancêtres qui étaient de sa famille elle aimait à observer une distance de sûreté dans les confessions sentimentales.

Elle haussa imperceptiblement les épaules quand Chapman Rosier évoqua le cas de sa petite fille, Alice. Même les jeunes très cultivés et brillant comme l’était la Serdaigle ne trouvait pas grâce à ses yeux. Bref c’était un vieil emmerdeur, sûrement du genre pour qui rien n’est jamais assez bien. La plaie, mais où était passé Edward Nott ? Si cette vieille outre à vinasse les avait plantés pour aller se murger la fiole dans un cabaret sordide, il allait entendre parler du pays.

Cassidy ne jugea pas utile de mentionner qu’elle connaissait Alice, et que les deux jeunes filles s’entendaient bien. Le grand-père de cette dernière n’avait pas l’air d’en être au courant, et au vu de la tension qui s’installait au fur et à mesure que la conversation se déroulait, autant ne rien en dire. La dernière chose dont elle avait envie, c’était que le grand-père de cette dernière lui interdise de la voir sous prétexte qu’elle était quelque peu dérangée.

« Kroos ? Pas spécialement non, excellent reporter, maigre théoricien. Je préfère largement Vaclàw  Kazjienskhin. »

Si elle était vrai que Cassidy vouait une passion, inusité pour une adolescente de quinze ans, à l’histoire de la magie, ce qu’elle aimait par-dessus tout était la sociologie et les sciences politiques. Bien qu’elle douta fortement que les écrits de l’anarchiste polonais fussent du goût de Chapman Rosier. Mais au moins il ne pourrait pas lui faire le reproche d’aimer des auteurs qui ne seraient pas assez radicaux. Les pamphlets de Kazjienskhin étaient frappés d’interdit dans plusieurs pays, et elle n’avait pu s’en procurer une copie que grâce à une lacune dans la loi, il était interdit d’imprimer ses livres, mais pas de vendre les vieilles éditions.

La Gryffondor regarda le vieux mangemort avec étonnement. Ils avaient finalement un point commun, ce qui était assez inattendu, Cassidy aussi détestait les manipulations. Comme tout à chacun, elle détestait qu’on se joue d’elle, elle haïssait l’idée d’être un pion dans le jeu d’une tierce personne. Mais elle abhorrait encore plus l’idée de devoir manipuler qui que ce soit, si elle avait besoin de quelqu’un ou de quelque chose, elle la jouait franche, et ne perdait pas de temps à avancer masquée.

« Pas assez, visiblement,  pour savoir à quel point j’exècre le mensonge et la dissimulation. »

Le monde intérieur de Cassidy était extrêmement manichéen, il y’avait le bon et le mauvais, le blanc et le noir, sans aucune nuance de gris. Tout n’était que pesanteur ou grâce. Elle jugeait que le mensonge, la lâcheté, la vanité et la cruauté gratuite corrompait et pourrissait l’âme en l’entraînant vers le bas, tandis que la vérité, le courage, l’humilité et l’empathie l’élevait. Pour autant, ses noirs et ses blancs n’avaient pas valeur d’universalité, elle considérait  par exemple le purisme comme l’une des valeurs de la grâce. Elle était bien la seule capable de s’y retrouver dans ce système moral, complexe et torturé, et n’en avait jamais parlé à personne d’autre qu’à son chat. Cassidy faisait néanmoins de son mieux pour s’y retrouver et tentait dans chacun de ses choix et dans chacune de ses actions de s’élever chaque jour un peu plus vers la grâce.

« Vous m’avez approché, vous avez vu. » Et Cassidy jugeait Chapman Rosier assez fin pour en tirer les conclusions qui s’imposaient. Ces deux-là n’avait, pour l’instant, rien en commun. Et forcer une union ne les pousseraient certainement qu’à se faire souffrir l’un l’autre. « Evan et moi on a rien en commun, rien. »

Et même si ils étaient, tous les deux, encore jeunes, et qu’ils pouvaient encore changer, Cassidy jugeait inimaginable qu’un jour elle aime le monde, la foule, les frivolités et plus encore qu’elle puisse un jour supporter le caractère de Rosier Jr Jr. Pour elle leurs différences de caractère étaient trop profondes pour être un jour surmonté et conduire à autre chose qu’à une catastrophe.

« La seule raison pour justifier un mariage entre nous, c’est que, mon grand-père et vous, avez trouvez ça accommodant. » lança-t-elle sur un ton de défi.

Et c’était inimaginable pour elle. Elle avait certes le sens de la famille, mais il était hors de question quelle sacrifie son bonheur, qu’elle s’enferme dans une relation qui ne la rendrait pas heureuse simplement pour faire prospérer le sang des Nott. Si elle avait une opinion aussi tranchée sur le sujet à seulement quinze ans, c’est que la question du mariage était prépondérante chez les sang-pur. Rare était ceux qui n’étaient pas mariés avant leur vingt-cinq ans, et plus encore ceux qui étaient mariés avec la personne de leur choix. Elle était bien malgré elle familière de telles situations, et savait déjà que jamais elle n’accepterait de se faire coincer dans un « bon mariage. »

« Moi j’ai connu Harry Potter quand il avait quinze ans. Mais il était pas vraiment intéressant. Comme quoi il n’y pas de constance dans ce domaine.» répliqua-t-elle sur le même ton acerbe.

Cassidy préférait que la conversation s’éloigne du sujet, elle, en l’occurrence. Si elle avait dû révéler les secrets de son cœurs et les murmures de son âme, ce n’était certainement pas au vieux timbré qui servait de grand-père a son incroyable fiancé qu’elle aurait choisi de le faire. À moins qu’il ne se transforme en journal, il était hors de question qu’elle le laisse approcher son intimité.
Elle réprima un frisson de dégoût. La dernière chose dont elle avait envie d’entendre parler, c’était des possibilités de reproduction de Chapman Rosier. Décidément, rien ne lui serait épargné pour cette journée. Surtout ne pas y penser, fermer son esprit, oui. Oh mon dieu, Chapman Rosier nu et en sueur sur une peau de bête. Vous ne vous sortirez jamais cette image de la tête. De rien.

« L’amour c’est… » Elle prit quelques instant pour réfléchir.

Qu’est-ce qu’elle savait d’abord ? Bien assez. Elle n’était jamais tombée amoureuse d’un garçon, soit, ce n’était pas pour autant qu’elle ignorait la passion. Au contraire, Cassidy était pourvu d’un naturel extrêmement  passionné. Alors en quoi une passion amoureuse serait-elle différente de celle qui l’animait quand elle pensait à la justice sociale, à la révolution ou à son chat.

« La passion c’est ce qui nous fait se sentir vivant. La vie c’est une succession de gris, comme des longues nuits. Et l’amour c’est cette force qui vous pousse à aller au bout de la nuit. Le reste c’est la médiocrité la plus absolue. Et même si ça ne dure pas, je ne me contenterai pas de l’amitié ou de la confiance. L’amour c’est l’élévation vers la grâce. »

Elle avait débité sa tirade sans réfléchir. Elle se mordit les lèvres, c’était une chose incroyablement inconsciente à faire. Quand apprendrait-elle à se taire et à ne pas foncer tête baissé chaque fois qu’une de ces bizarres impulsions la saisissait. La situation était devenue encore plus incroyablement gênante. Elle se replongea dans son verre de thé glacé, qui n’avait jamais été aussi attirant.

« Bon, mon grand-père doit arriver à quelle heure ? » lança-t-elle pour changer de sujet.
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyJeu 25 Aoû - 14:13


Un mot pour caractériser Chapman Rosier suffisait : c'était le mépris. Mais pas un mépris du au fait que plus il vieillissait, plus il devenait acariatre. Non. Il avait toujours eu cela en lui. Les gens ne l'intéressaient pas, leurs idées non plus. Etait-il pour autant un monstre d'égocentrisme ? Non, pas vraiment. Il ne se croyait pas supérieur pour lui même, mais bien pour les idées qu'il représentait. Que ce soit celles d'une génération morte depuis longtemps et qu'elles soient entièrement dépassées ne lui faisait ni chaud ni froid. Chapman était entièrement persuadé qu'il avait raison et que le reste du monde courrait à sa perte dans un aveuglement sans borne au mieux et au pire, avec une espèce de connivence totale pour accentuer la dépravation de l'univers qui ne pouvait que manquer de le terrifier. Il était un homme de conventions et de traditions. Son horizon était étroit et caricatural. Il en était cependant parfaitement heureux : le reste du monde manquait de lucidité, lui n'avait à rougir d'aucun de ses actes. D'aucune conviction. Il avait toujours vécu en accord avec elles, et voilà sans doute pourquoi, en plus de son nom, il se pensait supérieur au reste du monde, qui acceptait le compromis, qui acceptait de reconnaître ses torts. Il faisait au mieux, pour le mieux, pour sa famille, pour le sang pur, s'il y avait des conséquences imprévues et des dommages collatéraux, qu'y pouvait-il ? Il ne jugeait pas que c'était de sa faute et ne se serait jamais lui même remis en question. Se tromper ? Le reste du monde se trompait, pas lui.

Autant dire que l'avis de Cassidy Faulkner-Nott pouvait parfaitement l'intéresser, mais pas le faire changer d'avis – ce n'était pas seulement elle, d'ailleurs. Sa propre famille en était incapable. Donovan avait bien tenté de lui faire entendre raison avant cet entretien. Montrez le meilleur coté de la famille Rosier, avait-il dit. Mais il n'y avait pas de meilleur coté de la famille Rosier. Ils étaient les Rosier, point, ils n'avaient pas à faire de compromis. C'était indigne, surtout pour lui. C'était se perdre soit même, perdre son âme. Tout perdre, en fait, ce qui lui semblait intolérable.

C'était peut-être son problème majeur : il ne pouvait pas dire s'il appréciait ou non Cassidy Faulkner-Nott. Non, il l'évaluait. Comme il évaluait le reste du monde. Le mangemort basait sa vie sur le jugement : digne, moral, respectueux des convenances, contre libertaire, immoral, indigne. Les immoraux et les indignes étaient dangereux, mais stupides, et manipulables. Les libertaires étaient dangereux. Ils pensaient par eux-mêmes, ils refusaient de rentrer dans le moule. Ce n'était pas un problème de purisme, certains pouvaient très bien l'être. Mais ils refusaient de garder leur rang, le respect qui était du à ceux qui le méritaient – certains refusaient même de s'engager : tel était le cas d'Adrian, par exemple. Il ne savait pas quoi penser au niveau des idées politiques pour Cassidy Faulkner-Nott, mais c'était l'attitude qui lui laissait deviner qu'elle faisait partie de ces libertaires qu'il exécrait tant. Il n'était pas inintéressant de parler avec elle. Mais comme il n'était pas inintéressant de parler avec sa belle-fille ou avec Adrian. Il lui arrivait d'estimer – rarement – les gens ayant une pensée politique développée. Mais c'était une estime intellectuelle, décorrélée de la personne, qui elle même, ayant cette pensée politique, ne pouvait qu'être dangereuse ou méprisable, puisque n'ayant pas les mêmes idées que lui. Il eut une moue légèrement agacée :

« Ah, lui... »
Ce vieux fou de polonais, pensa-t-il, passant sur le fait que ce dernier était bien plus jeune que lui. Même s'il jugeait que certaines idées étaient intéressantes, il n'avait jamais été d'accord. L'anarchisme et Chapman Rosier étaient deux notions incompatibles. « Il est vrai qu'il y a encore des exemplaires en circulation. Je ne savais pas qu'il était encore lu. »

Peut-être qu'il avait des tas de partisans dans l'ombre. Quelle horreur. Il se promit de d'évoquer le sujet avec la direction du département des Mystères et qu'on ferait faire une descente dans ce milieu là. Juste par précaution. Parce qu'on ne savait jamais. La paranoia de Rosier n'avait strictement aucune borne. Elle l'accompagnait depuis toujours, de manière très logique : lorsque personne ne trouve grâce à vos yeux, vous ne pouvez qu'être entouré d'ennemis. Et il l'avouait très sincèrement : il ne cessait de répéter dans ses discours que le régime puriste était menacé de toute part, et qu'il fallait lutter avec encore plus de force pour anéantir ces menaces intolérables. Ecraser, supprimer, éradiquer...le vocabulaire de Chapman Rosier tournait souvent autour du meurtre, de la colère, du mépris.

L'autre mot clé restait cependant la franchise. C'était peut être le seul regret qu'il avait envers Cassidy Faulkner-Nott. Quant au reste, son opinion personnelle, à propos de sa personne et du mariage en lui même, cela l'intéressait moyennement. Il n'eut d'ailleurs pas réellement l'occasion de présenter de plus amples excuses – ce qu'il avait pourtant, chose assez rare pour être soulignée, bien l'intention de faire – car elle évoquait déjà l'incompatibilité de son caractère avec Evan. S'il avait été de bonne foi, il l'aurait volontiers admis. Si elle s'était arrêtée là, peut-être. Mais Chapman Rosier ne supportait pas qu'on le provoque : oh, il était insensible à la moquerie, ce n'était donc pas ça le problème. Ce qui valut à Cassidy une réponse empreinte d'indifférence à sa pique :

« C'est le principe d'une alliance, en effet. »


L'ironie tombait à plat sur ce point là, pour la simple et bonne raison que, si Edward Nott n'avait pas jugé bon d'informer sa petite fille, lui ne jugeait pas qu'il y avait quelque chose de honteux ou de risible dans le principe du mariage arrangé. Il faisait partie de son horizon depuis toujours. Chapman avait été marié selon la volonté de sa famille, comme il avait marié ses fils selon sa volonté, et il finirait par le faire avec ses petits enfants. Il était sûr, malgré ses échecs constants avec ses fils, qu'il finirait par réussir. Il était persuadé d'avoir raison, d'être au dessus de tout. Autant dire donc qu'il se fichait de ce que pensait Cassidy Faulkner-Nott en matière de ridicule. Peut-être l'aurait-il écouté, cela étant, si elle s'était abstenue : Chapman n'était pas idiot, et il commençait en effet à se rendre compte que la jeune fille n'avait rien pour s'entendre avec Evan. Mais il n'aimait pas qu'on le défie. Et rien que pour ça, il mettrait à exécution l'autre partie de son plan. Après, on verrait si ça marcherait ou non. Mais il aurait un peu rappelé à tout ce beau monde qu'il décidait seul, qu'ils le veuillent ou non.

Il écouta encore, cependant, ce qu'elle disait sur l'amour. Ne sourit pas. Lâcha un bref :

« Utile simplement aux gens qui n'ont pas de but dans la vie. »


Sinon, on s'en dispensait. Il n'avait jamais été malheureux, sans avoir aimé personne. Il avait toujours eu plus : la satisfaction d'accomplir quelque chose de nécessaire pour la société, une vision, un idéal. Chapman Rosier était en croisade, et ce contre le monde entier, et ça lui suffisait. L'amour ! Idiotie finie servant aux faibles d'esprit et à justifier la débauche.

Cependant, il était vrai que la situation devenait à la fois gênante et tendue. Edward leur avait probablement fait faux bond, ce qu'il trouva déplorable – ce dernier en entendrait parler. Il savait à peu près ce qu'il voulait savoir, également, et fit donc un geste vague de la main en signe d'ignorance :

« Je ne sais même pas s'il compte venir. Mais le bateau est toujours amarré. Edgar vous raccompagnera si vous le souhaitez. Je ne vois pas pourquoi je vous retiendrai. Vous êtes libre de visiter l'ile si cela vous plait. »


Un homme poli aurait ajouté qu'il avait été enchanté de cet entretien, mais Chapman était un homme franc, et la franchise lui interdisait de préciser cela.
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MessageSujet: Re: Des années de traditions obligent... || Cassidy Des années de traditions obligent... || Cassidy EmptyVen 26 Aoû - 19:41

Cassidy était amatrice d'ironie, elle même résistait rarement à la tentation d'un sarcasme bien placé. Elle tenait ça de son père, certainement. Mais pour le coup, la situation lui laissait un goût amer : on l'avait emmenée sur un voilier pour la mener en bateau. Que Chapman Rosier et Edward Nott soient changés en statues de sel (marin) pour l'avoir embarqué dans ce sac de nœuds (nautiques.) Si son grand-père avait le mauvais goût de débarquer prochainement,  il y aurait un sacré grain et il allait ramer sévèrement pour ne pas se prendre une soufflante qui allait lui remettre du vent dans les voiles. La boussole de Cassidy commençait de plus en plus à pointer en direction de la tempête, nul besoin d'être au sommet de la vigie pour sentir dans quelle direction soufflait le vent. Au fil de l'eau, on pouvait entendre la mélopée des sirènes  de la colère. Elle serra les dents pour laisser à la marée le temps de redescendre, ça ne valait pas le coup de se retrouver l'écume aux lèvres pour une histoire de mariage avec Evan Rosier. Mais il fallait bien avouer que tout en ayant le pied marin, l'adolescente n'était pas loin d'avoir la nausée.

Elle leva les yeux au ciel une fois de plus. Quel tête de bois ce vieux. Qu'est-ce-qu'il trouvait donc de si formidable à la famille Nott pour vouloirs à tout prix une alliance avec eux. D'ailleurs ils pouvaient tout à fait greffer un Nott à leur Rosier sans avoir à l'impliquer, elle, dans toute cette affaire. Elle était elle même à moitié Faulkner, alors qu'il y avait un bien meilleur parti célibataire dans la famille.

« Attendez. » Elle reposa sont verre de thé glacé. « Vous pourriez marier Alice à Théodore aussi » expliqua-t-elle avec un sourire rusé.  « Avec une double alliance comme ça, vous recevrez en dot : la butte aux cerfs, le tertre aux âmes, la moitié des marais salant, un porcelet et le quart de la récolte annuelle de pomme. »

C'était un deal un or. Sauf peut-être pour Alice. Cassidy espérait quand même que le grand-père de la jeune Serdaigle ne prendrait pas cette boutade trop au sérieux. Sans quoi, elle n'en aurait jamais fini de s'excuser au près de sa récente amie, pour l'avoir collée dans les pattes de son oncle. Bien sûr, Théodore n'était pas du tout un mauvais garçon, mais il n'avait jamais été liant et depuis sa sortie de Poudlard semblait plus renfermé que jamais, toujours plus préoccupé par des sortilèges de magie noire sordides. Cassidy adorait Théo, mais ne pouvait s'empêcher de le trouver de plus en plus sinistre. En même temps, quand on passait ses journées enfermé dans un manoir paumé avec Edward Nott.

« Je crois que je comprends de mieux en mieux le principe d'alliance, non ? » Demanda-t-elle d'un air faussement naïf en levant ses yeux verts sur le patriarche Rosier.

Si son grand-père n'avait pas été totalement malhonnête, il n'avait certainement pas oublié de mentionner à son vieil que Cassidy était très impulsive et particulièrement insolente, mais surtout qu'elle détestait qu'on lui dise quoi faire. Chapman Rosier pouvait régner en maître et tyranniser sa propre famille, avec ses idées baroques et faisandées autant qu'il le voulait, c'était son affaire après tout. Mais c'était une tout autre paire de manche que de faire rentrer dans le rang une Nott, en particulier si celle ci était à demi Faulkner et doté d'un caractère rappelant le charme et la délicatesse du croisement contre nature d'un crabe de feu et d'une manticore.

Et si le vieux décidait de prendre la mouche ? Hé quoi, il irait se plaindre à Edward de l'impolitesse de sa petite fille, celui ci par ricochet, reprocherait à Hypérion de n'avoir aucune autorité sur sa progéniture et celui-ci finirait fatalement par revenir vers Demelza pour se plaindre de la façon dont elle élevait leur enfant. Demelza renverrait certainement son ex à ses papelards, en punissant Cassidy pour l'occasion. La boucle serait bouclée, un consignation de plus dans sa chambre. Mais ça lui permettait de ne pas se retrouver mariée au Serpentard, elle était prête à prendre le risque.

Lorsque que le directeur de la justice magique insinua qu'elle n'avait aucun but dans la vie, elle fut tentée de lui répondre que lui était vieux, méchant, aigri et que de tout les butors insensibles qu'elle connaissait, il remportait les lauriers, et haut la main encore. Mais il le savait probablement déjà et se satisfaisait tout à fait bien de la situation. Jugeant qu'elle avait déjà perdu assez de temps cet après-midi, temps qui aurait été mieux employé à carder les puces de la fourrure de Nietzsche, elle opta pour un haussement d'épaule, fort peu compromettant.

Si son grand-père paternel ne rappliquait pas d'ici dix minutes, elle montait un plan pour sortir de ce bourbier, elle en avait plus qu'assez. Et justement, vieil imbuvable premier du nom lui proposait une porte de sortie. Elle agrippa la poignée avec allégresse.

« Ben si il rapplique, vous lui expliquerez que je suis déjà rentrée à la maison. »

Elle se leva, et se dirigea vers le plateau de scones et en fourra quelques un dans son sac.

« Vous aimez pas ça de toute façon ? Ça me dédommagera du temps perdu sur ce bel après-midi. »

Si Chapman Rosier avait encore des doutes sur le fait que Cassidy pouvait se montrer incroyablement mal élevée, il était désormais fixé. Bien évidement elle en rajoutait un peu, mais elle tenait à ce qu'il se sorte de la tête l'idée de faire rentrer un tornade pareille dans sa petite famille bien ordonnée. Et si Nott Sr n'avait pas le mauvais goût de se pointer pour rattraper le coup, elle serait délivrée de cette idée saugrenue pour de bon.

Elle attrapa le bras d'Edgard qui transplana, direction Hatch End. Au moins elle serait rentrée à l'heure pour son feuilleton. Lorsqu'elle pénétra dans le salon, sa grand-mère l'attendait de pied ferme.

« Déjà rentrée de ton après-midi mondain ? »
« Tu parles, c'était un vrai traquenard. »
« Qu'est-ce-qu'il t'ont fait ? »
« Rien, rien. »
« Chapman Rosier avait la réputation d'être un sacré vieux cognard il y'a cinquante ans déjà, il a pas du s'arranger. Faut que j'aille lui jeter un sort ? »
« Non, laisse couler. »

Elle alla embrasser sa grand-mère, c'était une vieille folle, mais elle savait lui remonter le moral comme personne. Cassidy attrapa sa chatte, un scone et s'installa confortablement pour écouter le dernier épisode des Mystérieux Mystères de Londres.

Cassidy essaya de tirer un bilan à chaud de cette désastreuse aventure. Néant, c'était un fiasco complet. Les vieux étaient tous des menteurs patentés, elle ne fera pas carrière à la justice magique après un coup pareil, elle était incroyablement pas douée pour les mondanités et elle se ferait trancher les dix doigts avec une serpe rouillée plutôt que d'accepter de devenir la femme d'Evan Frederic Rosier.
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